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F1, pilotes de pères en fils

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A la veille du Grand Prix de Monaco, l’ancien pilote de F1 Freddy Vivien répond aux questions du journaliste Sébastien Ménier.



Sébastien Ménier : Le programme de Monaco comprend bien sûr le Grand Prix de Formule 1, mais aussi d’autres courses, notamment celles de GP2 et .de Formule Renault 3,5 litres cette année. Intéressent-elles le public ?
Freddy Vivien : Il faut l’espérer. Je pense que oui, car ces épreuves sont traditionnellement acharnées. Pour ma part, je suivrai la course avec d’autant plus d’intérêt que mon fils Aurélien y participe et qu’il est on ne peut mieux placé sur la grille. Bon, je sais que tout le monde veut gagner à Monaco, encore plus qu’ailleurs. Cela implique d’ailleurs de temps en temps des frictions, des accrochages et des carambolages. J’espère qu’Aurélien n’en sera pas victime et qu’il pourra défendre ses chances jusqu’au bout.
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Sébastien Ménier : Cette volonté de gagner à tout prix est-elle justifiée dans les formules de promotion qui opposent de jeunes pilotes ? Une victoire à Monaco apporte-t-elle plus qu’une première place à Magny-Cours, Silverstone ou Hockenheim ?
Freddy Vivien : A Monaco, les jeunes pilotes courent devant les représentants les plus importants du monde du sport automobile. Les plus gros sponsors sont là aussi. C’est l’occasion idéale de se mettre en valeur. D’où une pression énorme pour les jeunes pilotes et les incidents de course qui en découlent.
Quand j’ai gagné en Formule 3 ici, j’ai eu l’occasion le soir même de discuter avec plusieurs patrons d’écurie, dont ceux qui m’ont engagé en F1 deux ans plus tard. Je pense qu’avant cette course, ils ne connaissaient même pas mon nom. En une heure, je suis passé du stade de parfait inconnu à celui de valeur à suivre.
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Sébastien Ménier : Ton fils Aurélien court cette année en GP 2 au sein du Team breton Brocéliande. Quand le vois-tu arriver en F1 ?
Freddy Vivien : Aurélien a 21 ans. Il en veut. Il a un super coup de volant. Maintenant, la F1 est un sport cruel. Peu de places pour beaucoup d’appelés. Il faut trouver la bonne voiture au bon moment. Aurélien va terminer la saison de GP2 – pour l’instant, il a gagné une course, ce qui est très bien. Je m’efforcerai de l’aider à trouver un bon baquet en F1. Si nous n’y parvenons pas, il faudra qu’il trouve une autre raison de vivre. Sans doute en continuant à courir d’ailleurs, mais dans d’autres disciplines. D’excellents pilotes se sont trouvés bloqués aux portes de la F1 alors qu’ils méritaient d’y accéder. Philippe Tranech et Yvonnick Le Squernach qui pilotent maintenant chez Vivia en proto et en GT, en sont des exemples. Tout comme Sébastien Bourdais qui prouve aux USA qu’il est un pilote remarquable. Je pense pour ma part qu’il n’a rien à envier à un Alonso et qu’il ne ferait qu’une bouchée d’un Fisichella ou d’un Coulthard. Mais le monde de la F1 n’est pas toujours d’une logique rigoureuse. Ceci dit, en père persuadé du talent exceptionnel de son fils, j’y crois.
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Sébastien Ménier : Tu joues en partenariat avec le d’avocats Éric Trélor - David Sarel –Stéphane Larivière et associés le rôle d’agent auprès du pilote de F1 Damien Brémant. Comptes-tu poursuivre cette mission une fois qu’Aurélien arrivera en F1 ?
Freddy Vivien : A priori, oui. Damien a cinq ans de plus qu’Aurélien. Il est déjà en F1 et est entré cette année dans le Club des vainqueurs de Grands Prix. Ils ne seront pas concurrents d’entrée. Après, s’ils font tous les deux partie des candidats au titre, tant mieux !
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Sébastien Ménier : Comptes-tu former un club des anciens Champions du monde de F1 pères de pilotes avec Keke Rosberg ?
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Rires
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Freddy Vivien : Je préférerais constituer avec Keke le Club des Champions du monde de F1 pères de pilotes Champions du monde. Si Nico devient Champion du monde, ce que je crois très probable à assez court terme car c’est un garçon extraordinairement doué, et qu’Aurélien se montre aussi brillant que lui, c’est un club auquel je cotiserai avec très grand plaisir.
Sébastien Ménier : En incluant Nicolas Prost, le fils d’Alain, qui court lui-aussi ?
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Moue dubitative
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Freddy Vivien : Alain fut un excellent pilote, je ne peux pas le nier. Mais je n’ai jamais accroché avec lui au plan humain. Alors, le retrouver au sein d’un club…
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Sébastien Ménier : Qui vois-tu remporter la course demain ?
Freddy Vivien : Damien Brémant bien sûr, devant Nico Rosberg et Nick Heidfeld.. Un très beau podium sur lequel il manquera sans doute Kimi, victime d’une touchette pendant les qualifications, ce qui le fera partit très loin. Je le vois bien remonter jusqu’à la cinquième place.
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Sébastien Ménier : Pas Alonso ni Massa ?
Freddy Vivien : Non, je suis persuadé que la pression d’Hamilton lui sera fatale ici. Alonso est un pilote extrêmement chanceux comme l’ont montré les coups de pouce du destin qui lui ont permis de gagner des titres mérités par Kimi et Schumi, mais il y a tout de même des limites. Et je ne vois pas Massa s’imposer non plus.

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Pour tout savoir sur Freddy Vivien, David Sarel, Sébastien Ménier et les autres personnages créés par le romancier Thierry Le Bras, rendez vous sur les posts précédents ! Les personnages de fiction cités participent tous à « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans », le roman de Thierry Le Bras présenté hier sur ce blog.

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