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  • MORUE SAUCE PIQUANTE

    Les lecteurs des Aventures de David Sarel le savent, l’avocat – pilote breton doit faire face depuis son adolescence à la haine implacable et active de la seconde épouse de son père, une aventurière sans scrupules qui a détourné toute la fortune de son époux avant « d’accélérer » sa mort (1). Il s’entretient ici des procédures pénales qu’il mijote à son encontre avec deux amis, le journaliste  Sébastien Ménier et le détective privé Benjamin Boden, ex-lieutenant du 36.

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    - Au fait, comment cette abominable Soizick Pierret devint-elle la morue ? interroge Sébastien.

    - C’est simple, précise David. Une morue, c’est une pute bas de gamme et vulgaire. Tout Soizick Pierret. J’ai commencé à faire circuler ce doux surnom sur elle quand elle est devenue la maîtresse de mon père. J’étais très jeune à l’époque. Mais je devais avoir quelques dispositions pour la communication car tout le monde l’a appelée comme ça, à part sa grande copine Valentine Sorbet, une godiche qui sert de boniche à la morue sans même s’en rendre compte. Bon, je suis un peu de mauvaise foi. Sa mère, son amant Jean Python et mon père bien sûr, qui sont avec la Sorbet givrée les seules personnes sur terre qui aient aimé la morue devaient aussi l’appeler Soizick.

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    - Tu te défendais déjà contre elle au début ? poursuit David.

    - Pas assez. J’ai tout de suite compris que c’était la pire des garces qui puisse exister sur terre. Mais mon père la voulait tellement que je n’ai pas fait tout ce que j’aurais dû pour détruire leur relation. Je le regrette aujourd’hui car j’aurais ainsi évité qu’elle l’achève sur son lit d’hôpital après s’être engueulé avec lui de crainte qu’il modifie quelques dispositions patrimoniales avant de mourir. Mais je lui ai quand même fait quelques petits cadeaux. Une année, alors que j’étais encore adolescent, j’ai fait circuler partout un pamphlet sur elle. Je l’avais écrit en m’inspirant de Voltaire. Je m’en souviens encore très bien. Elle aussi :

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    L’autre jour le long d’un muret,

    Un serpent piqua Soizick Pierret.

    Savez-vous ce qui arriva ?

    Ce fut le serpent qui creva.

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    Le pamphlet fit beaucoup rire dans le quartier de la morue comme dans les entreprises de Grégoire, le père de David.

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    - J’ai récolté de nombreuses preuves qui vont alimenter les plaintes pénales contre elle, intervient Benjamin Boden. Cette femme est monstrueuse. Même quand je travaillais au 36 quai des orfèvres, je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi foncièrement mauvais qu’elle. En plus, elle a le don de s’acoquiner avec des conseillers qui sont tous des escrocs sans foi ni loi.

    - Je m’amuse en ce moment, complète David. Je joue au chat et la souris avec elle. Elle disjoncte complètement parce qu’elle sait qu’elle va en prendre plein la tête au plan pénal, passer un moment en taule et rendre l’argent qui sera réintégré dans mon héritage et celui de Florent. Je fais volontairement traîner un peu les choses pour qu’elle souffre le plus possible. En plus, je veux qu’elle paye le prix fort pour avoir tué mon père. Nous continuons à réunir des indices pour la traîner aux Assises et la faire incarcérer pour meurtre.

    - C’est en très bonne voie, assure Benjamin. Tu peux me croire, je suis un ancien flic.

    - Je n’en doute pas, conclut Sébastien. Vous savez tous les deux que vous pouvez compter sur moi pour donner le moment venu toute la publicité qu’il conviendra aux déboires judiciaires de la morue, tant au sein du groupe de presse auquel j’appartiens que par l’intermédiaire des confrères journalistes que je connais dans les autres médias !

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    (1) cf. « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans », publié aux Éditions Astoure (diffusées par Breizh)

  • DAVID SAREL ÉVOQUE LES CORPS BRÛLÉS

    et dévoile une technique de dissimulation du crime parfait

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    Le docu-fiction constitue une manière d’aborder des problèmes graves en évitant les développements rébarbatifs pour les non-initiés.

     

    David Sarel est le héros de nouvelles et romans policiers. Il exerce la profession d’avocat. Il s’est senti très concerné par le débat ouvert au début de l’année 2007 sur la réglementation du sort des cendres. Pour des raisons personnelles. En effet, comme le savent les lecteurs des Aventures de David Sarel,(1) Grégoire, le père du héros des romans de Thierry Le Bras a été achevé sur son lit d’hôpital par sa seconde épouse, l’immonde Soizick Pierret, plus connue sous le sobriquet « la morue » qui lui va comme un gant. Une fois son crime accompli, la morue fit incinérer au plus vite le corps de son mari et en dispersa les cendres dans la nature afin de détruire les preuves de sa culpabilité.

     

    Cette triste histoire soulève une question délicate. L’absence de réglementation du sort des cendres après incinération ouvre-t-elle un espace d’impunité au crime parfait ? Dans le docu-fiction  qui suit, David Sarel aborde ce problème juridique lors d’une interview télévisée accordée au journaliste Sébastien Ménier (personnage récurrent de ses aventures). L’interview a eu lieu avant le vote de la loi du 19 décembre 2008 portant des dispositions relatives au sort des cendres après crémation

     

    Voici le texte de cet entretien :

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     Sébastien Ménier : Selon les statistiques du Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire (plus précisément la Direction Générale de la Police Judiciaire), le taux d’élucidation des homicides en 2004 fut de 81,20%. Mais il convient de préciser que cette statistique ne concerne par définition que des affaires connues ayant donné lieu à l’ouverture d’une enquête. Or, il existe des crimes non révélés, même si un doute subsiste chez certains proches de la victime. Tu t’inquiètes d’un cas de figure qui offrirait une véritable ouverture au crime parfait ?

    David Sarel : Je crains fort que la liberté de disposer librement des cendres d’un défunt après sa crémation n’offre l’impunité à certains meurtriers.

    Imaginons un malade du cancer ou une personne âgée, quelqu’un de déjà affaibli. S’il décède plus vite que prévu, il est probable que le permis d’inhumer sera délivré sans analyse toxicologique ni autopsie, les médecins croyant à une dégradation rapide de l’état de santé du défunt. Si un proche lui a administré des doses mortelles de tel ou tel produit, a fait incinérer son corps très rapidement puis dispersé ses cendres dans la nature, la preuve de l’empoisonnement deviendra délicate à apporter.

    L’état actuel du droit positif permet la crémation et la dispersion des cendres avant que tous les membres de la famille soient prévenus et aient le temps de réagir en demandant éventuellement une autopsie.

     

    Sébastien Ménier : S’agit-il de cas d’école ou de situations courantes ?

    David Sarel : Il existe des contextes familiaux difficiles, où le malade ou la personne âgée se trouve isolé d’une partie de ses proches par la pression pas toujours innocente d’un autre membre de la famille. Cette situation ne relève pas de la fiction. Tout comme l’hypothèse de la volonté de la famille présente d’empêcher le malade ou la personne âgée d’entrer en contact avec ses autres proches. Souvent, de sordides questions d’intérêts expliquent ces situations anormales.

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     Sébastien Ménier ; Tu penses à des situations particulières ?

    David Sarel : Bien sûr, particulièrement les familles recomposées et les derniers conjoints cupides. Des jeunes femmes, employées subalternes, qui ont réussi à faire divorcer leur patron ou un client de leur boite après avoir été leurs maîtresses puis leurs concubines, les ont séparés de leurs enfants après les avoir fâchés avec leurs premières épouses, entendent bien rentabiliser… comment dire, leur investissement affectif, euh…  ou plutôt… personnel. Bon, avec le phénomène des femmes couguars, des jeunes hommes cupides et peu reluisants vont les imiter, je pense. Le dernier conjoint a isolé son bienfaiteur et fait le plein d’assurances vie, de cadeaux, d’avantages divers. Quand leur proie est malade, proche de la mort, ces créatures redoutent que le père ou la mère séparé de ses enfants éprouve le besoin de se faire pardonner et de les revoir. La cupidité des pirates de patrimoines leur fait redouter un acte de générosité du mourant envers ses enfants, ou une révision du testament, ou des révélations quant aux dissimulations financières. Là, la tentation d’éliminer le conjoint bienfaiteur devient forte, sachant que les hôpitaux qui n’aiment ni les scandales ni les ennuis ne sont pas très regardants sur la délivrance des permis d’inhumer. L’abus de calmants ou l’oreiller deviennent aisément des armes mortelles.

     

    Sébastien Ménier : Que peuvent alors faire les membres de la famille tenus à l’écart ?

    David Sarel : Une fois les cendres du défunt dispersées, les proches écartés éprouveront de grandes difficultés à prouver l’acte criminel contre le défunt.

    Il existe toutefois des possibilités pour de bons juristes suffisamment patients et déterminés. Le tueur risque les Assises. En France, les jurés se prononcent en vertu de leur intime conviction. Si le membre de la famille réussit à collecter un faisceau d’indices et de présomptions concordants suffisamment convaincants, il existe une possibilité que la plainte soit  instruite. Le renvoi de la personne suspectée devant une cour d’assisses devient alors vraisemblable. La procédure pénale accorde dix ans aux membres de la famille qui doutent de la cause naturelle de la mort pour y parvenir, soit une durée assez longue pour étayer un dossier.

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     Sébastien Ménier : Voilà une solution intéressante mais réservée à des parents très acharnés, plutôt aisés, et conseillés par d’habiles juristes. Suggères-tu une autre solution plus simple ?

    David Sarel : Tant qu’une nouvelle loi n’est pas votée, les parents suspicieux en seront réduits à cette solution qui nécessite en effet de la patience, le recours à des agents d’investigation – ce qui génère des frais, des spécialistes de la communication judiciaire, et la constitution d’un dossier finalisé par un avocat pénaliste.

    Pour l’avenir, je suggère d’imposer la conservation des cendres au crématorium pendant au moins un mois avant leur dispersion. Cela laisserait la faculté aux proches non prévenus à temps d’obtenir au moins une analyse des cendres. Elle permettrait de déceler certains empoisonnements.

    Souhaitons que la réforme du régime juridique des cendres réclamée par les sénateurs Jean-Pierre Sueur et Jean-René Le Cerf intègre cette problématique.

     

    NOTE MODIFIÉE LE 10 SEPTEMBRE 2014

     

    Depuis la première rédaction de cette note, la loi sur le traitement des cendres a été modifiée. Elle marque certes un progrès, mais la crémation peut toujours être décidée par un conjoint, même un dernier conjoint, sans que tous les descendants, y compris ceux des premiers lits aient été prévenus. La crémation peut donc encore constituer la technique idéale pour masquer un meurtre. D’autant que si les cendres ne peuvent plus être conservées dans un lieu privé, i reste possible de les disperser en pleine nature à condition que la déclaration soit faite au maire de la commune qui doit inscrire sur un registre tenu à cet effet l’identité du défunt, la date et le lieu de dispersion des cendres…

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     Pour ma part, je travaille actuellement à la rédaction d’un ouvrage sur les héritiers lésés. Cela m’amène à aborder l’abus de faiblesse, des techniques de délinquance astucieuse et même le meurtre. Au-delà de la simple rédaction du livre, j’entends sensibiliser le public et les politiques à ces questions, y compris les insuffisances de la législation sur les crémations et le sort des cendres. J’adresse des dossiers à tous les politiques influents. Des pétitions sont aussi programmées. Je relaierai toutes ces démarches, les réactions, réponses et résultats sur Tweeter.

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Quelques précisions sur mes travaux relatifs aux crimes et délits de conjoints cupides et sans scrupules

    http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/article-maratres-detournements-et-petits-meurtres-110748178.html

     

    Une recette de crime parfait

    http://bit.ly/P5kjFD

     

    David Sarel, héros de nouvelles et romans quelques années plus tôt :

    * dans un roman dont l’action se déroule pendant un rallye : http://0z.fr/JHYvp

    * dans  le cadre d’un déjeuner aux saveurs douces – amères : http://bit.ly/1juLvyH

     

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    https://twitter.com/ThierryLeBras2

     

    Et pourquoi pas sur Facebook ?

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    Thierry Le Bras

  • DAVID SAREL PARLE DE CARBURANT

    Voici un extrait d’une discussion intervenue récemment entre l’avocat pilote David Sarel, le héros des romans de Thierry Le Bras édités chez Astoure (*), et son ami Sébastien Ménier. Pour une fois, David et Sébastien évoquent un autre sport que l’automobile bien qu’il soit beaucoup question de carburant explosif !

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    Jan Ullrich, un grand champion – Cyclisme – Armstrong et le dopage – Triche - Tour de France - Course automobile

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                - J’ai lu ton article sur Jan Ulrich, annonce David Sarel à son ami Sébastien Ménier, journaliste proche du Clan Vivia. J’ai bien aimé l’hommage que tu lui rends. Jan Ullrich a vraiment fait partie des grands du cyclisme. Il méritait un palmarès plus étoffé et une autre fin de carrière.

                - C’est ce qui m’a conduit à écrire cette chronique, répond Sébastien. D’autant que j’ai été hyper choqué lorsque l’été dernier, Jan Ullrich a été privé de Tour de France alors que rien n’était prouvé contre lui.

                - La présomption d’innocence n’a pas joué, poursuit David. C’est vraiment scandaleux. Surtout lorsqu’on considère que les organisateurs qui ont joué les pères la vertu n’ont jamais intenté la moindre action contre Armstrong à l’encontre de qui les preuves de dopage sur le tour se sont accumulées, et que le vainqueur de l’édition 2006 était chargé comme une mule ! Pour ma part, je ne veux même plus regarder le Tour à la télé.

                - Tu as raison, on marche sur la tête, soupire Sébastien. Jan Ullrich méritait de défendre ses chances en 2006 et de courir encore deux ou trois saisons.

                - J’avancerai même une thèse audacieuse, ajoute David. Armstrong et son équipe sont allés tellement loin en matière de triche qu’ils sont responsables de l’éventuel dopage des autres. Quand un mec qui sort d’un cancer ne transpire même pas en montant les cols, freine avant les épingles en montée dans la montagne, ré-accélère sans même se mettre en danseuse, tu sais que ce n’est pas normal. Dès lors les autres commettent aussi quelques exactions tellement ils sont scandalisés de voir ce type tricher impunément. Imagine que quelques contribuables très riches ne déclarent plus aucun revenu et que Bercy ferme les yeux. Les autres contribuables minoreraient tous leur base d’imposition. Seraient-ils coupables de fraude fiscale ? Oui, bien sûr, mais ne serait-ce pas à cause d’une légitime indignation face à l’injustice ? Les pratiques d’Armstrong et de son équipe ont quasiment justifié le dopage dans le monde du cyclisme. Ceux qui ne tournent pas à l’eau claire se disent que de toute façon, ils en font moins qu’Armstrong et que dès lors, ce qu’ils font, c’est excusé d’avance !

                - A un moment, Armstrong parlait de se reconvertir dans le rallye-raid, non ? s’enquiert Sébastien.

                - Il en a été question effectivement. Gare à l’essence s’il débarque dans la course auto. Les organisateurs auront intérêt à contrôler le carburant de son 4x4 à toutes les étapes !

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    (*) diffusées par Breizh

    Trois aventures de David Sarel sont déjà en vente :

    Circuit Mortel à Lohéac ;

    Faits d’enfer à Carnac ;

    Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

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    D’autres suivront dès 2007