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PREMIER GRAND-PRIX

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C’était il y a 30 ans. Didier Pironi disputait son premier Grand- Prix au volant d’une Tyrell

A chaque début de saison, quelques rookies viennent conquérir leur place sur l’échiquier de la Formule 1. Sébastien Bourdais a réussi une entrée magnifique le week-end dernier au volant de sa modeste Toro Rosso.

Le 15 janvier 1978, il y a juste un peu plus de 30 ans, un autre pilote français découvrait des émotions uniques dans une carrière, celles du premier Grand-Prix. Didier Pironi, impressionnant dans toutes les formules de promotion, s’installait dans le baquet de la Tyrell 008 dont Ken Tyrell avait confié la réalisation à Maurice Philippe.

Une monoplace difficile

Autant l’avouer, la 008 ne sera pas la F1 de l’année. Elle se révélera lourde, difficile à régler comme à conduire. Mais Didier Pironi ne le sait pas encore au moment où il s’apprête à disputer son premier Grand-Prix en Argentine.

« Ma première séance d’essais officiels fut quelque chose d’assez exceptionnel, confesse-t-il. Il faut penser que je me suis retrouvé du jour au lendemain avec tous les gens qui me faisaient rêver quelques années plus tôt et que je considérais comme des héros. Je me retrouvais d’un seul coup avec eux sur la même piste lors d’une séance officielle et le circuit de Buenos Aires que je ne connaissais pas. Vis à vis de Tyrell, j’avais le devoir de me qualifier. J’étais coéquipier de Patrick Depailler. Nous nous sommes retrouvés tous les deux en dernière ligne. La voiture marchait en effet très, très mal. J’étais relativement surpris de ma performance par rapport à celle de Patrick. Il n’y avait pas que moi qui étais surpris. Bref, l’essentiel était de réussir à nous qualifier tous les deux pour la course. J’ai donc couru mon premier Grand-Prix. »

Un pilote méthodique et discipliné

Oncle Ken fixe un objectif clair à son poulain :
- Tu dois terminer cette course. Tu conduis à la vitesse que tu veux, mais je veux que tu termines la course .

Didier va s’efforcer de suivre la consigne.
« J’ai pris un départ très prudent. J’ai fait les premiers tours très sagement. Et puis j’ai vu qu’un Grand-Prix de Formule 1, c’était difficile. C’était long, surtout qu’il faisait très chaud et que la voiture avait une direction très lourde. J’ai beaucoup souffert ce jour-là. D’abord psychologiquement, en me disant que j’avais énormément à apprendre, beaucoup plus que je ne l’imaginais en tout cas. Et ensuite physiquement, parce que je n’étais pas très entraîné. J’avais fait très peu d’essais. Ce fut vraiment très dur. »

Andretti au volant de la fameuse Lotus 78 à effet de sol remporte la course devant Lauda. Didier Pironi remplit son contrat. Il termine son premier Grand-Prix à un tour des leaders.

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Pour son équipe, Didier a mené sa tâche à bien. Mais lui ne se sent pas satisfait.
« Content de terminer, mais déçu pour plusieurs raisons. D’abord le sentiment d’avoir tellement à apprendre. J’imaginais que c’était un peu plus facile. De plus, ma relative mauvaise performance pas rapport à Patrick m’affectait aussi. Je pensais que je serais plus près des meilleurs. A ma décharge cependant, la voiture était mauvaise. C’étaient les premiers tours de roues que je faisais dedans, et je n’étais encore familiarisé ni à une F1, ni à cette voiture particulièrement difficile. J’avais donc pas mal de circonstances atténuantes. Mais j’étais vraiment déçu. »

S’il a encore beaucoup à progresser, Didier Pironi se montrera un élève appliqué et doué. Comme au lycée, comme à l’école d’ingénieurs, comme à l’école de pilotage, comme dans les formules de promotion , il apprendra méthodiquement, patiemment et intelligemment tout ce qui permet de s’affirmer parmi les meilleurs. Et les résultats ne tarderont pas à concrétiser son ascension vers les sommets.

D’ailleurs, le 29 janvier, le grand cirque de la F1 se retrouve au Grand-Prix du Brésil à Japarepagua. La Tyrell 008 de Didier Pironi se comporte bizarrement. Pourtant, il marque son premier point dans la discipline reine dès sa seconde course. Plus question de déception. A l’usine, les mécaniciens découvriront un problème de déséquilibre à l’avant de la voiture. Malgré ce handicap, le rookie a réalisé un exploit, d’autant qu’à cette époque, seuls les six premiers d’un grand-Prix marquaient des points !
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Didier Pironi, le petit prince de la vitesse, le site de Jan Möller, très intéressant, très complet, très bien illustré :
http://www.didierpironi.net/index2.htm

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