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F1 : PÈRES ET FILS (3)

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DOCU - FICTION

(suite des textes mis en ligne les 13 et 14 mars 2008).

L’ancien champion Freddy Vivien répond au journaliste Sébastien Ménier. Freddy et Sébastien appartiennent à un univers de fiction, celui de l’avocat-pilote David Sarel . Mais leurs propos s’appliquent aussi à la réalité.

Sébastien Ménier : Damien et Aurélien vont se trouver dans la même équipe cette année. Pas de risques de friction entre tes protégés ?
Freddy Vivien (il sourit) : ça, on saura à la fin de la saison. A priori, je pense que ça devrait bien se passer. Damien a 5 ans de plus qu’Aurélien et il a déjà gagné des courses, donc c’est surtout sur lui que le Team Priceley compte pour ramener régulièrement des gros points. Maintenant, l’expérience récente a prouvé qu’un jeune pilote, un rookie, pouvait jouer d’entrée les premiers rôles et faire souffrir un équipier expérimenté. Mais la situation sera de toute façon différente de ce qui s’est passé chez McLaren l’an dernier car Damien fait partie de notre entourage proche depuis l’enfance. Aurélien et lui sont très complices. Ils gèreront sainement leur rivalité sportive. J’en prends le pari. Kimi et Felipe y sont très bien arrivés, alors qu’ils ne sont que des équipiers loyaux sans être des amis. Et si c’est trop difficile pour Aurélien et Damien de s’affronter au sein de la même équipe compte tenu de leur relation quasi-fraternelle, nous réfléchirons au moyen de les placer tous les deux au mieux dans des équipes compétitives. Contrairement à ce que vont inévitablement laisser entendre de méchantes langues, il n’a jamais été dans mes projets et il ne sera jamais question de freiner la carrière de Damien pour favoriser celle d’Aurélien.

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Sébastien Ménier : comment organises-tu la gestion des carrières de Damien et Aurélien ? Je sais que tu travailles régulièrement en partenariat avec d’autres professionnels ?
Freddy Vivien : la gestion de la carrière d’un pilote comporte de nombreux aspects. Il y a les contacts avec les teams et les sponsors personnels, mais aussi les contrats et les placements d’une partie des gains, car la carrière d’un pilote se termine bien avant les 40 années de cotisation à la sécu. Sans oublier les relations publiques. Mon rôle commence aux contacts avec les teams, à la négociation de l’engagement des pilotes. Le cabinet d’avocat Éric Trélor - David Sarel – Stéphane Larivière et associés m’assistent dans la finalisation des relations contractuelles, de la négociation de chaque clause, de chaque ligne, de chaque virgule. Il en est de même dans les discussions avec les sponsors personnels. Éric et David s’occupent plus spécialement des contrats au sens strict et Stéphane des implications fiscales des montages choisis. Il arrive que nous fassions appel ponctuellement à des spécialistes de questions particulières, mais sous notre contrôle. En ce qui concerne les placements, nous travaillons avec des conseillers sûrs et nous privilégions la sécurité et la diversification. Pas de coups de poker, ou sur des sommes très modestes. Plutôt des placements de pères de famille. Nous avons naturellement un préparateur physique ainsi qu’une attachée de presse à temps complet et nous consultons ponctuellement des agences en communication qui nous aident à préciser l’image des deux pilotes.

Sébastien Ménier : Une installation en Suisse de Damien et Aurélien est-elle envisageable ?
Freddy Vivien : c’est une option que nous n’écartons naturellement pas, un jour ou l’autre. Mais l’instauration du bouclier fiscal nous a incités à différer une telle décision. Naturellement, Stéphane étudie avec la plus grande attention des solutions de défiscalisation. Car personne n’a envie de travailler six mois par an pour l’état.

Sébastien Ménier : même au temps où tu étais en F1, tu ne t’es jamais expatrié. Regrettes-tu les économies d’impôts que tua aurais pu réaliser ?
Freddy Vivien : j’aimerais bien sûr avoir payé moins d’impôts. Les prélèvements obligatoires ont atteint des seuils déraisonnables avant même l’arrivée des socialistes au pouvoir en 1981. Le virage s’est pris sous Giscard en réalité. Mais le lancement des Automobiles Vivia parallèlement à ma carrière de pilote me contraignait de toute façon à résider dans l’Hexagone (1). C’était aussi plus commode pour organiser notre vie de famille compte tenu des contraintes de la carrière de Daniéla. Et cela permettait à nos enfants d’être élevés dans l’entourage de nos proches, ce qui était d’autant plus important qu’un pilote et une comédienne sont tout de même souvent absents. Il n’y a pas que l’argent qui compte dans la vie, tout au moins quand on a la chance de très bien gagner sa vie en faisant ce qu’on aime. Ç’est un vrai privilège et nous avons choisi la qualité de vie quitte à nous faire pressurer par le fisc. La gestion fiscale des revenus est un choix personnel qui s’effectue en fonction des contraintes propres de chacun. Je ne critique pas du tout ceux qui choisissent de vivre en Suisse six mois par an.

Sébastien Ménier : que t’efforceras-tu de faire et de ne pas faire ce week-end ?
Freddy Vivien : d’abord de ne pas stresser mon fils avant la course, de l’aider à aborder son premier Grand-Prix avec calme. Je téléphonerai à ma femme un quart d’heure avant le départ. Elle sera à Ploemeur avec des amis proches et je sais qu’ils regarderont tous la course en direct. Et je croiserai les doigts en espérant que tout se passe bien et que Damien marque ses premiers points.
Sébastien Ménier : tout un programme !

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(cf : « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans », et « Circuit mortel à Lohéac », par Thierry Le Bras, Éditions Astoure, diffusées par Breizh)
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La F1 nous offre parfois des scénarios pleins de suspense. Les enjeux financiers comme les stratégies d’investissement les plus sauvages y jouent un rôle considérable.

Vous aimez les émotions que procure la course automobile et vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?


medium_186_1_.4.gifC’est possible, découvrez les romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel.




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Pour l’instant, les titres suivants sont disponibles : « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).

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