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DAVID SAREL RACONTE SA PREMIERE VICTOIRE AUTOMOBILE

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            « Les personnages de fiction vivent, non seulement dans l’esprit de leur créateur, mais aussi dans un monde parallèle où ils entraînent les lecteurs » , écrivit Serge Dalens.

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            L’avocat – pilote David Sarel existe donc dans mon univers, dans celui de mon éditeur (1), et maintenant dans le vôtre.

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            Il raconte ici sa première victoire en course automobile. C’était en 1993. David avait juste un peu plus de 20 ans. Il était étudiant en troisième année de droit. Il commençait aussi à piloter en course auto après un apprentissage marqué par le karting et des rallyes comme navigateur au côté de son parrain Éric Trélor. Naturellement, David se trouvait déjà aux commandes d’une Vivia.

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Tout jeune déjà, mon grand-père m’amenait voir mon parrain Éric qui courut sur une Alfa Roméo 2000 GTV avant de devenir le premier pilote à prendre le volant de Vivia en compétition.

Adolescent, je continuais à suivre Éric sur les circuits. Parfois même, il m’amenait à des Grands Prix de F 1 et je côtoyais les plus grands pilotes, à commencer par son ami Freddy Vivien. Je faisais aussi quelques courses de kart. Ça se passait plutôt bien.

A seize ans, j’ai commencé à naviguer Éric en rallye. Puis à vingt ans, j’ai pris le volant d’un coupé Vivia 2000 groupe N en course auto. Je me souviendrai toujours de ce week-end d’avril 1993 à Saint-Germain Sur Ille, tout près de Rennes, la ville où je faisais mes études de droit à cette époque.

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Le stress :

            J’ai reconnu le circuit cent fois.

            Le samedi soir, je dîne dans une crêperie rennaise avec des amis. Après le café, je repars sur le circuit. Nick, mon meilleur ami et mon plus fidèle supporter, ainsi que Denis, un ami qui débute aussi en compétition, m’accompagnent. Les autres rentrent se coucher en nous traitant de fous.

Arrivé sur la piste, je retrouve Éric qui, arrivé en fin de soirée, a dîné chez des amis à Rennes avant de venir faire un tour sur le circuit. Il m’amène faire quelques montées dans sa Vivia GT.

            Je dors plutôt mal. Le dimanche matin, je ne parle même pas aux amis qui m’accompagnent à l’exception de Nick qui veille sur mon bien-être et mon assistance.

            Enfin, vers 10 heures, je vais effectuer ma première montée d’essais. Les concurrents partent toutes les minutes, et il reste cinq voitures devant moi. J’attache mon harnais. Cet instant des cinq minutes avant le départ représente toujours un moment crucial dans ma concentration. Avant, je reste assez calme. Après, mon attention se fixe totalement sur le pilotage. Là, mon cœur bat très fort.

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Le couteau entre les dents :

            Je suis sur la ligne de départ. Le chronométreur égrène les secondes devant mon pare-brise. Trente secondes, dix, puis cinq. J’accélère au rythme du décompte pour maintenir le moteur dans les tours. Lorsqu’il baisse la main, j’appuie à fond sur l’accélérateur et je lâche l’embrayage. Ma Vivia bondit vers le premier virage. La montée se passe bien, à part peut-être un appui trop fort dans un droite où je me freine un peu.

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Le verdict du chrono :

            Je redescends immédiatement au départ pour ma deuxième montée d’essais. Le scénario se répète, sans faute cette fois. Je gare mon coupé Vivia 2000 au parc. « T’as le meilleur temps des 2 litres – ma catégorie - , me lance mon copain Denis qui court sur une Honda Civic 1600 ».

            Je suis en tête des essais. C’est bien, mais il va falloir confirmer en course cet après-midi. Je touche à peine au sandwich au surimi qu’a préparé ma tante Ghislaine, l’épouse d’Éric.

            Je me rends de bonne heure sur la grille de départ. J’ai encore le trac.

            Je confirme pourtant ma place lors de la première montée de course. Mais le classement se fait au meilleur temps des deux montées.

            Cette fois, ça y est, je franchis la dernière épingle de ma seconde montée. Je crois que je n’ai pas trop mal conduit. Je me précipite vers le virage où se sont placés mes amis. « Tu as gagné », me confirme Nick, mon meilleur pote qui va me naviguer en rallye.

J’exulte, même si je sais que ma victoire de classe ne me place pas au rang de Freddy Vivien et Didier Pironi, les pilotes professionnels que j’admire le plus.

Quelques minutes s’écoulent avant le passage d’Éric. Il pilote à la perfection et s’impose nettement dans le groupe des GT. Le bonheur est total dans le clan Vivia.

            Deux heures plus tard, j’assiste à la remise des prix. « Premier des 2000, groupe N, David Sarel », annonce le speaker. Je me dirige vers le podium pour recevoir ma coupe et mon prix. Éric, mon parrain, Nick et Denis, ainsi que tous les copains pilotes qui m’ont accueilli chaleureusement dans le milieu du sport automobile applaudissent. Merci à tous !

David Sarel

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(1) pour tout savoir sur David Sarel et le Clan Vivia, n’hésitez pas à lire les romans de Thierry Le Bras parus aux Éditions Astoure (diffusées par Breizh):

Circuit Mortel à Lohéac ;

Faits d’enfer à Carnac ;

Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans.

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