Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SOUVENIRS DU MANS : 1965

« Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans »,

la troisième aventure de David Sarel écrite par Thierry Le Bras, sera bientôt disponible. Rappelons que ce livre sera préfacé par Bastien Brière, pilote automobile qui a participé plusieurs fois aux 24 Heures, et que le lecteur rencontrera au fil des pages plusieurs autres pilotes et acteurs réels du monde de la course, notamment Caty Caly, Denis Vaillant, Stéphane Dréan, Didier Caradec et Julien Mouthon. Mais en attendant de découvrir ce roman, les personnages de l’univers de David Sarel vont évoquer sur ce blog quelques anecdotes relatives aux 24 Heures.

1965. Éric Trélor a 10 ans, et son grand copain Freddy Vivien 13. Les deux garçons se passionnent déjà pour la course automobile. Chaque mois, ils lisent l’intégralité du cahier central de L’Automobile consacré à la compétition. S’ils ne jouent plus aux petites voitures, ils collectionnent les modèles réduits d’automobiles de course et de sport.

Jim Clark, Bruce McLaren, Lorenzo Bandini, John Surtees, A.J Foyt, Pedro Rodriguez, Dan Gurney, Jochen Rindt et Henri Grandsire sont leurs héros. Ils connaissent les bandes dessinées de Michel Vaillant par cœur.

            Freddy ne se pose pas de questions sur son avenir.

            - Je serai pilote, assure-t-il à qui veut l’entendre. Je gagnerai les 24 Heures du Mans, le Rallye de Monte-Carlo, le Grand Prix de Monaco, les 500 miles d’Indianapolis et plein d’autres courses.

            Éric hésite. La course l’attire. Mais il n’est pas certain que le rêve se concrétise.

            - Je ferai de la compétition, même si je fais aussi un autre métier pour gagner ma vie, promet-il.

            Les deux copains s’imaginent 10 ans plus vieux. Ils partageront le volant d’un prototype fabriqué dans les ateliers de grand-père Victor à Lanester. Leur prototype, animé par un gros moteur V 8 Ford ou Chevrolet tiendra la dragée haute aux Ferrari, Ford, Lola, Porsche et Maserati.

            Victor est le grand-père d’Éric. Il adore son petit fils en qui il se reconnaît à son âge. Né avec le siècle, grand-père Victor exploite une entreprise qui fabrique des remorques et des plateaux. Il se plonge dans les rêves d’Éric et de Freddy et n’exclut pas de leur assembler une voiture de course dans quelques années. A cette époque, de nombreuses automobiles de compétition voient le jour dans les ateliers d’artisans. Alors, pourquoi pas chez le grand-père Victor ?

            D’autant que grand-père Victor n’est pas ignare en matière compétition. Il partage depuis une dizaine d’années la vie d’une jeune femme qui court. Cette année, Régine, sa compagne, pilote avec brio une Ford Cortina Lotus en course de côtes et en rallye. Elle fascine Éric et Freddy, non seulement par sa beauté, mais aussi par son talent de pilote.

- Incroyable de la voir sortir du premier droite de Pluméliau en dérapage avec la roue avant droite qui lève, s’enthousiasme Éric.

            - Comme quand elle a piqué une BM au freinage du 90 droite sur le circuit d’Escoublac, enchérit Freddy. Le mec à la BM doit encore se demander ce qui lui est arrivé !

            Naturellement, Éric et Freddy conduisent déjà. En cachette. Sur les petits chemins dans la région de Plouhinec, Gâvres et Le Magouër. Grand-père Victor leur apprend sur l’Austin qu’utilise Régine au quotidien. Le jeudi après-midi, grand-père Victor insiste pour prêter sa DS 21 Injection à sa compagne. Lui, il prend la Mini. Il laisse l’atelier à la garde du contremaître et disparaît deux heures avec les gamins. Éric et Freddy reviennent de cette virée hebdomadaire avec des yeux pétillants de joie. Il s’agit d’un secret entre grand-père Victor et eux. Ancien héros de la résistance, grand-père Victor sait ce que garder un secret veut dire. Désireux se montrer dignes de lui, les gamins se feraient couper en rondelles plutôt que le trahir.

A suivre…

Au cas où vous ne connaîtriez pas encore David Sarel, le héros de fiction des romans policiers écrits par Thierry Le Bras et publiés aux Éditions Astoure ((cf : http://astoure.site.voila.fr ), il n’est bien sûr pas trop tard pour découvrir les deux premiers romans de la série, Circuit mortel à Lohéac et Faits d’enfer à Carnac.

Les commentaires sont fermés.