Dédicaces
Pilote automobile le week-end, avocat durant la semaine, David Sarel est le héros récurrent d’une série de romans policiers écrits par Thierry Le Bras et publiés aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ). Cette série comprend pour l’instant deux livres : Circuit mortel à Lohéac et Faits d’enfer à Carnac.
Ce blog rapporte des informations et des anecdotes sur sa vie quotidienne.
Aujourd’hui, une scène cocasse survenue dimanche soir dernier à la remise des prix du Rallye des vins de Loire remporté par David et son équipier Nick.
La remise des prix venait de se terminer, raconte Nick. Nous allions nous approcher du chapiteau où le vin d’honneur était prévu. C’était la fête dans le Clan Vivia. Nous nous imposions au scratch. Notre ami Denis et les cousins de David gagnaient leurs catégories respectives. Tout à coup, une jeune femme très exubérante et très voyante vient vers nous.
- Vous auriez des posters ? demande-t-elle. Je suis esthéticienne, je fais souvent des massages relaxants à des sportifs dans mon salon.
Personne ne répond à ses avances à peine masquées. Le copain qui gère notre assistance distribue toujours des posters Vivia aux remises de prix. Il en avait encore quelques uns. Le poster se compose d’une photo spectaculaire de notre Vivia 3000 S – une sortie d’épingle en appui et en glisse avec la roue avant droite levée –, de vues en médaillons des autres Vivia du Clan, de tous les équipages de l’écurie et de l’équipe d’assistance. La pin-up nous donne son nom, Véronique, et nous commençons tous à dédicacer le poster sur un coin de table. Elle le prend et nous en réclame un autre. Nous lui demandons à qui le dédicacer.
- Ce sera pour un homme, lance-t-elle mais je ne sais pas encore lequel.
- Nous pouvons écrire une formule générale, suggère David. Pour un ami très cher, pour toi que j’attendais, pour te faire plaisir, pour que tu ne m’oublies jamais, pour combler tes désirs…
Nous attendons la réponse de la fille. Elle réfléchit intensément, la bouche ouverte et les yeux écarquillés. Elle regarde successivement le poster dédicacé et celui encore vierge, puis reprend la parole.
- Finalement, je préfère que vous ne le dédicaciez pas. Regardez, le premier, il fait tout gribouillé maintenant avec ce que vous avez mis dessus. Qu’est-ce que vous écrivez tous mal en plus !
- Désolé, on ne va pas vous salir le second, s’esclaffe Denis.
Elle part en tortillant son postérieur. Visiblement, la chasse au donataire du second poster vient d’ouvrir. La navigatrice d’un autre pilote assiste à la scène et rit aux éclats.
- Zut alors! s’exclame-t-elle. Et tous ces bieaux tableaux que des sagouins y-z-ont gribouillé dessus : Renoir, Monet, Cézanne, Picasso… Ah ils ont tout sali les belles images !
David pleure de rire.
- Tu te souviens de Martine Lépinour, l’esthéticienne qui faisait la saison au MSV ? me glisse-t-il. Cette fille me fait penser à elle (cf. Faits d’enfer à Carnac). Sûrement un bombe perverse et très dangereuse…