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DAVID SAREL RACONTE (2)

Une anecdote stupéfiante

Pilote automobile le week-end, David est aussi un avocat redoutable lorsqu’il revient à son bureau le lundi matin. Il nous rapporte aujourd’hui une histoire qui débuta à la remise des pris du Rallye du Pays de Vannes.

Le Clan Vivia à la fête

            « Nick m’avait navigué, comme toujours, se rappelle David. Nous avions remporté le scratch avec la Vivia 3000 S groupe A. Nous étions super heureux parce que Denis et Éric remportaient leurs catégories respectives (groupe F 2000 et groupe GT) et qu’ils finissaient deuxième et troisième au général. Un podium exclusivement Vivia à quelques kilomètres de l’usine Vivia à Kervignach, c’était fantastique. D’autant que mes cousins Arnaud et Fabien s’imposaient en groupe N. Beaucoup d’ouvriers et d’employés de Vivia étaient venus voir le rallye. Nous leur faisions honneur.

            « L’ambiance est toujours extraordinaire au Rallye du Pays de Vannes. C’est une épreuve que j’apprécie tout particulièrement, d’autant que le Clan Vivia a noué des liens avec plusieurs membres de l’organisation et des passionnés de sport auto qui habitent dans la région.

            « Après la remise des coupes, nous avons assisté au vin d’honneur, bavardé avec les copains, prévu de nous revoir très vite.

Des supporters très particuliers

« Après avoir pris congé, Nick et moi, nous allions monter dans le coupé Viivia de série que j’utilisais au quotidien. Une autre qualité de ce rallye, c’est qu’il se déroule à moins d’une heure de la maison. Pas trop de route pour rentrer le dimanche soir. On arrive tôt et on peut amener nos femmes dîner au resto.

            « Alors que j’allais mettre le contact, un gars d’une vingtaine d’années frappa au carreau de la Vivia. Deux copains du même âge l’accompagnaient. Je pensai à des supporters qui voulaient nous faire signer des autographes sur le programme du rallye et je fis descendre la glace.

            - Maître Sarel, on pourrait vous voir à votre bureau ? C’est pour un copain qui a des ennuis avec les flics. Il a les moyens de payer.

            - Quel genre d’ennuis ? demandai-je.

            - Pour rester dans le sport, on pourrait parler d’une sorte de dopage.

            « Je suis avocat. Je considère donc que tout le monde a le droit d’être défendu. J’ai fixé un  rendez-vous à mes interlocuteurs au bureau de Lorient le lendemain à 13 heures 30

C’est de la bonne

            « Ils arrivèrent à l’heure fixée. Très ponctuels les gars.

            - Bon le problème, c’est que notre copain est en garde à vue depuis dimanche matin et qu’il faut le faire sortir, annonça celui qui paraissait être le chef de bande. On n’a pas vraiment d’argent, mais on a mieux à vous offrir. Tenez, c’est de la bonne.

            Le gars posa un petit sac en matière plastique sur mon bureau.

            - De la coke de premier choix, reprit-il, l’air très fier de lui. Il y en a pour 2.000 euros.

            « Là, j’hésitais entre la fureur et l’éclat de rire.

            - Qu’est-ce qu’il a fait ton pote ? Je croyais que c’était une histoire de dopage dans le sport.

            - Ben non. On a eu peur que vous disiez non si on vous annonçait qu’il s’est fait piquer avec tout un arsenal dans sa tire. On a préféré vous faire croire que c’était une triche dans le sport. On n’a pas de fraîche, mais la poudre, elle vaut cher.

            - C’est sûrement généreux de votre part les gars. Mais je ne peux pas accepter. Et je n’aime pas beaucoup les affaires de dealers. Allez voir quelqu’un d’autre. Et si je peux vous donner un conseil, pensez que vous avez la vie devant vous. Balancez cette saloperie à la poubelle et n’en rachetez jamais.

            « Ils sont partis sans faire d’histoire. Je ne sais pas quel confrère a défendu leur copain. Ils ont sûrement trouvé une fois leur poudre transformée en espèces sonnantes et trébuchantes. Je ne sais pas non plus si ils ont écouté mon conseil. A dire vrai, j’en doute beaucoup.

                                                                                    

                                                                                                            David Sarel

Retrouvez les aventures les plus palpitantes de David Sarel dans les romans de Thierry Le Bras publiés aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac ».

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