LE CLAN VIVIA (2)
David Sarel est un pilote amateur de haut niveau. Il exerce aussi la profession d’avocat. Les intérêts qu’il défend et l’histoire de sa famille le placent au centre d’enjeux considérables, donc très dangereux.
Ses aventures sont rapportées dans les romans policiers publiés par les Éditions Astoure. La première s’intitule « Circuit mortel à Lohéac ». Ce livre est disponible en librairie, ou à défaut sur commande à l’éditeur (9 € franco de port) : Éditions Astoure, 22240 SABLES-D’OR-LES-PINS.(cf : http://astoure.site.voila.fr)
Ce blog apporte des détails et anecdotes complémentaires sur David et ses proches qui ont formé le Clan Vivia.
Pour respecter l’ordre chronologique, commencez votre lecture par la note mise en ligne le 21 février 2006.
La naissance du clan (2)
« On choisit ses amis, on subit sa famille », déclara volontiers David à partir de son adolescence. Une affirmation qui le ferait paraître cynique aux yeux de certains.
Une conviction pourtant parfaitement justifiée compte tenu de son vécu. Car David n’a jamais été heureux avec ses parents. Affublé d’une mère égocentrique et feignante qui se croyait le centre du monde et passait ses journées à se lamenter que les autres – à commencer par son mari et son fils – se mettaient en avant à ses dépens, David ne trouvait aucun réconfort auprès de son père. Grégoire, son géniteur, se consolait des insupportables défauts de son épouse auprès d’autres femmes. Jusqu’au jour où il se fit ensorceler par une aventurière vile et cupide dont il devint l’esclave au point de souhaiter ardemment la mort de son fils.
« Ce qui me surprend n’est pas que Grégoire quitte ma sœur Mireille, observa Éric lorsqu’il apprit la procédure de divorce intentée par son beau-frère. Non, ce qui est stupéfiant, c’est qu’il ait supporté les caprices et la folie de Mireille aussi longtemps ».
« Pour qui connaît Mireille, n’importe quelle femme autre que la deuxième épouse de mon père paraît sublime », ironiserait David quelques années plus tard.
Car monsieur Sarel père épousa en secondes noces un véritable monstre, une ancienne entraîneuse qui ne prit jamais la peine de dissimuler qu’elle vivait avec lui pour l’argent mais qu’elle ne l’aimait pas.
L’existence de David dérangeant cette horrible femme, la disparition de son fils semblait donc à Grégoire la meilleure chose possible dans le meilleur des mondes possibles. Une situation de tragédie (au sens littéraire du terme) racontée dans « Circuit mortel à Lohéac ». Ce fut donc auprès de son parrain Éric que David trouva très tôt affection et soutien.
« Ce que j’ai vécu durant mon enfance m’a souvent blessé, mais ça m’a aussi rendu très fort, analyse David. Et puis j’ai vécu des moments géniaux avec Éric. Je passais tous les week-ends et toutes les vacances chez lui à Ploemeur, dans le Morbihan. J’aurais voulu y vivre tout le temps, ne jamais retourner chez ma mère ni revoir mon père. »
Avec son parrain, David pénétra très jeune dans le monde de la course auto.
D’une part, Éric continua à courir dans plusieurs disciplines. Des Vivia succédèrent à l’Alfa Roméo 2000 GTV des débuts. Car dès 1978, le rêve d’Éric et de David était devenu réalité. Arrivé en Formule 1, Freddy Vivien, l’ami d’enfance d’Éric, avait décidé d’utiliser sa notoriété pour fédérer des industriels autour de la fabrication de la petite voiture de sport dont les deux garçons rêvaient depuis toujours. Les automobiles Vivia étaient nées. Éric en devint à la fois l’avocat et le premier pilote.
« Je ne me rendais pas compte de ma chance, avoue aujourd’hui David. Gamin, j’accompagnais Éric sur les circuits automobiles. Je tutoyais Freddy qui était à la fois constructeur d’automobiles et un des meilleurs pilotes du monde. J’entrais dans les paddocks de F 1. Je voyais des gens comme Didier Pironi, René Arnoux, Alan Jones, Keke Rosberg, Mario Andretti, sans réaliser qu’ils appartenaient à une élite que beaucoup de personnes rêvent d’approcher sans jamais y parvenir. A quinze ans, je faisais des parties de tennis avec Freddy Vivien, je chahutais dans la piscine d’Éric avec lui, j’avais mangé des dizaines de fois à sa table. Bon, il n’était pas question d’en parler à mes parents. Ma mère me reprochait de me mettre en avant à ses dépens et ajoutait en soupirant que de toute façon, mes petites histoires ne l’intéressaient pas. Quant à mon père, les rares fois où je le voyais, il me coupait la parole si j’essayais de parler d’autre chose que des banalités de la météo du jour. Et il laissait sa femme proclamer que si je n’existais pas, ça les arrangerait dans l’aménagement de leurs dispositions patrimoniales ».
A suivre (le 27/02§2006)
Pour en savoir plus sur les aventures de David Sarel, découvrez Circuit mortel à Lohéac », le roman de Thierry Le Bras. Ce livre est disponible en librairie, ou à défaut sur commande à l’éditeur (9 € franco de port) : Éditions Astoure, 22240 SABLES-D’OR-LES-PINS.(cf : http://astoure.site.voila.fr)