AMBIANCE 24 Heures du Mans 1966 ! Tel est le cadre du prochain roman de Thierry Le Bras qui met en scène de nouveaux personnages, parmi lesquels le jeune pilote Xavier Ferrant qui dispute l’épreuve mancelle pour la première fois cette année-là.
Philippe Georjan (1), le narrateur, est lui-même un des personnages principaux du scénario. Adolescent à l’époque de cette édition de l’épreuve mancelle, il se rappelle les sources d’information dont il disposait.
« En 1966, la couverture médias sur le sport auto n’était pas celle d’aujourd’hui, raconte Philippe.
« Mes principales sources d’infos étaient le mensuel Chronomètre, le Cahier compétition du magazine L’Automobile, quelques reportages de Tommy Franklin sur France Inter, les rares retransmissions TV (une seule chaîne d’abord, puis deux, en noir et blanc et qui n’émettaient pas toute la journée) et les livres des Éditions Marabout consacrés à la course, dont l’autobiographie de Jim Clark, un ouvrage qui fut vraiment mon livre de chevet cette année-là.
« Je collectionnais aussi les cartes postales représentant des bolides. Quelques éditeurs faisaient de la publicité dans les magazines. Ils les proposaient par séries de dix ou douze, en noir et blanc. Je les encore quelque part dans mes archives. C’était fabuleux, les photos d’une Cobra en appui au Tertre Rouge. Car à l’époque, les voitures n’étaient pas rivées à la piste comme aujourd’hui. Non seulement, les pneus adhéraient moins au bitume, mais en plus, les suspensions étaient moins dures. On percevait mieux les appuis que prenaient les machines.
« A l’époque, Laurent – mon cousin, qui avait mon âge - et moi dévorions aussi les Aventures de Michel Vaillant. Elles paraissaient dans l’hebdomadaire Tintin qui arrivait en kiosque en début de semaine et que nous attendions avec une grande impatience pour nous plonger quelques minutes dans l’ambiance des circuits très bien rendue par Jean Graton. C’était génial dans un contexte où peu de médias faisaient vraiment vivre les préparatifs de l’épreuve, le travail des mécanos dans les stands, toute l’atmosphère d’un week-end de course. Donc forcément, Michel Vaillant représentait plus pour notre génération que pour les jeunes d’aujourd’hui qui bénéficient de sources d’information très complètes.
« Pour moi, 1966 restera une des grandes dates de ma vie, poursuit Philippe. Tout comme pour mon cousin Laurent et notre ami Xavier. Mais il n’en fut sans doute pas de même pour un de nos chanteurs préférés, Michel Sardou.
Cette année-là, Michel commençait sa carrière et chantait à Bobino. Parmi les chansons de son répertoire figurait « Tu as le visage de l’année », ode adressée à une jeune fille fascinante et mutine.
Bonnet blanc, blanches bottes,
Ciré blanc et genou mutin,
Regard noir, mèches folles,
Le monde t'appartient.
Tu as le visage de l'année,
Tu as le visage de l'année.
Mais il faut que tu pavanes,
Qu'on te voie partout chaque nuit,
Que tu plaises,
Qu'on te regarde.
Tu vis l'amour au raccourci.
Hélas, le spectacle de Michel Sardou ne tarderait pas à s’interrompre. Bientôt, des hommes en uniforme l’arrêteraient à Bobino, là où il se produisait, afin de l’amener manu militari à la caserne de Montlhéry effectuer ses dix-huit mois de service militaire. Mais le chanteur saurait bien se venger des autorités à la sortie en signant un véritable tube avec Le rire du sergent.
Je suis arrivé un beau matin au mois de mai
Avec à la main les beignets qu'ma mère m'avait faits
Ils m'ont demandé
Mon nom mon métier
Mais quand fier de moi j'ai dit " artiste de variétés "
A ce moment-là
Je ne sais pas pourquoi
J'ai entendu rire un type que je n'connaissais pas
Le rire du sergent
La folle du régiment
La préférée du Capitaine des Dragons
Le rire du sergent
Un matin de printemps
M'a fait comprendre comment gagner du galon
Sans balayer la cour
En chantant simplement
Quelques chansons d'amour
Le rire du sergent
La fleur du régiment
Avait un coeur de troubadour
C’était ça aussi le tourbillon des sixties !
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(1) Philippe Georjan est le héros d’une nouvelle série de romans que prépare Thierry Le Bras. Ces scénarii se déroulent durant les sixties. Vous pouvez déjà lire des nouvelles mettant ce personnage et ses proches en scène :
- icônes des sixties 1, 2 et 3dans les archives récentes de ce blog ;
et :
http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2007/07/31/la-baule-les-pins-des-émois-inoubliables.html
Philippe Georjan ne remplace pas David Sarel, héros récurrent et contemporain dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans d’autres romans et nouvelles. En attendant un nouveau roman avec l’avocat pilote du Clan Vivia dès l’année prochaine, vous pouvez bien sûr lire des nouvelles et docu-fictions le mettant en scène dans les archives de ce blog.
Sans oublier bien sûr les romans déjà parus (Éditions Astoure, diffusées par Breizh) , « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac », et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans ».
Commentaires
Koool!! Design joli et intéressant. Ces belles machines me font retourner à des années 60.
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