Aux dernières nouvelles, l’Écurie Vaillante, qui fête cette année ses 50 ans, participe bien aux 24 Heures du Mans. A sa façon, en sortant un nouvel album où ses voitures vont affronter les redoutables Audi. Nous y reviendrons.
Michel Vaillant s'est imposé dans toutes les disciplines, que ce soit en Formule 1, à Indianapolis, en rallye, et naturellement aux 24 Heures du Mans. Nul doute qu’il donnera du fil à retordre aux voitures allemandes.
Car non content d'afficher un palmarès éclectique que tous ses rivaux lui envient, le pilote français fait preuve d'une belle longévité. Il a couru avec Jim Clark, Jean-Pierre Beltoise, Niki Lauda, Didier Pironi, Ayrton Senna, a tenu la dragée haute à Michael Schumacher, et compte bien se battre pour le titre avec Kimi Räikkönen, Felipe Massa et les autres grands fauves du peloton, à commencer par Lewis Hamilton et Nico Rosberg !
Quel autre pilote aura côtoyé sur les pistes Graham Hill et son fils Damon, Keke Rosberg et son fils Nico ? Aucun !
Gageons qu’au terme de la saison 2017, pour fêter dignement les 60 ans de l’Écurie Vaillante, Michel sera encore là. Au GP du Maroc en novembre 2017, dernière manche de la saison, j’imagine bien une première ligne avec Nico Rosberg et Loïc Duval, en tête du championnat à égalité de points, et juste derrière, en deuxième ligne, à 3 points des deux leaders, Michel Vaillant partant à côté de Lewis Hamilton. Bien sûr, les moteurs des F1 tourneront à l’hydrogène à cette époque.
Quand j’étais gamin, la couverture des médias sur le sport auto n’était pas celle d’aujourd’hui. Internet n’existait pas. Il n’y avait même pas de téléphones portables (les plus jeunes auront sans doute du mal à me croire). Outre Ferrari, les mythes de la course auto s’appelaient Lotus, Cooper, Matra, Alpine, Porsche, Alfa Roméo …
J’avais 11 ans en 1966 quand Ford a remporté sa première victoire au Mans avec Bruce McLaren, alors pilote de premier plan et déjà constructeur.
Mes principales sources d’information sur le sport auto qui me passionnait déjà étaient le Cahier compétition du magazine L’Automobile, quelques reportages de Tommy Franklin sur France Inter, les rares reportages TV (une seule chaîne d’abord, puis deux, en noir et blanc et qui n’émettaient pas toute la journée) et les livres des Éditions Marabout consacrés à la course (dont l’autobiographie de Jim Clark, un ouvrage qui fut vraiment mon livre de chevet l’année de ma 6ème).
J’avais commencé à écrire un livre sur un cahier de brouillon. C’était l’histoire d’une bande de jeunes qui, n’ayant pas assez d’argent pour acheter une AC Cobra ou une Ferrari GTO, construisaient eux-mêmes une GT dans le garage de leur grand père. Je n’ai pas réussi à le finir, bien que j’y aie travaillé régulièrement pendant plusieurs mois.
A l’époque, les Aventures de Michel Vaillant paraissaient d’abord dans l’hebdomadaire Tintin qui arrivait en kiosque en début de semaine et que j’attendais avec une grande impatience pour me plonger quelques minutes dans l’ambiance des circuits très bien rendue par Jean Graton. C’était génial dans un contexte où peu de médias faisaient vraiment vivre les préparatifs de l’épreuve, le travail des mécanos dans les stands, toute l’atmosphère d’un week-end de course. Donc forcément, Michel Vaillant représentait plus pour ma génération que pour les jeunes d’aujourd’hui qui ont bénéficié de sources d’information très complètes quand ils étaient enfants.
Ça fait un peu vieux combattant tout ça, mais je peux vous affirmer que la passion et l’enthousiasme sont restés intacts nonobstant les années qui ont passé et la constatation que je ne réaliserai pas le rêve que j’avais l’année de mes 12 ans, devenir pilote de l’Écurie Lotus quand je serais grand. Mais attention, je n’en suis nullement aigri et je continue à vivre ma passion de la course en me faisant plaisir. D’ailleurs, j’ai couru en amateur et je n’exclus pas de reprendre le volant en VHC.
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Le Mans vous intéresse et vous aimeriez vous plonger dans son ambiance par le biais de fictions ?
C’est possible en vous plongeant dans les bandes dessinées de Jean et Philippe Graton bien sûr, mais aussi en lisant les romans de Thierry Le Bras, notamment « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » (Éditions Astoure, diffusées par Breizh). Vous découvrirez l’atmosphère enfiévrée de la semaine du Mans au sein du Team Vivia pour lequel court David Sarel, héros du scénario.