GRAND NATIONAL TOUR AUTO 1973 A DINARD : D’AUTRES PHOTOS (16/02/2011)

Grand National Tour Auto, 1973, Rallye, Vintage, Dinard

En 1973, le départ du Grand National Tour Auto se déroula à Dinard (cf. la note précédente). L’occasion de découvrir un joli plateau. Notamment une meute de Porsche prêtes à en découdre, parmi lesquelles la Carrera RS 2,7 litres numéro 344 (jaune, aux couleurs Maisons de l’Avenir) de l’équipage Claude Pigeon – Jean-Yves Gadal qui s’imposerait au classement général.

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Récemment homologuées en groupe 3, les Porsche Carrera RS se montraient impressionnantes. Lorsque leur conducteur remettait la sauce en appui après le point de corde, il n’était pas rare que la roue avant lève, offrant de jolis angles de vue aux photographes. Raymond Touroul l’avait démontré quelques jours plus tôt à Saint- Gouëno (pour une illustration de ces propos, voir le lien qui renvoie vers des photos de courses de côtes en bas de la note précédente). Une Carrera RS aux mains d’un attaquant, c’était une promesse de plaisir non seulement pour le pilote, mais aussi pour le public. Mais en 1973, Alpine allait remporter le Championnat du monde des rallyes. Alors les pilotes de Berlinette n’étaient pas disposés à rendre les armes sans combattre. Ils étaient nombreux et ambitieux.

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En suivant les préparatifs du départ, j’ai remarqué cette année-là que de nombreux pilotes régionaux ou habitués des courses de côtes bretonnes comme Jean-Marc Jouannic ci-dessus (une photo prise à la Course de côte de Saint-Germain au printemps précédent) étaient engagés. Je n’avais pas encore 19 ans et je n’avais pas suivi les cours d’une école de pilotage de telle sorte que je n’aurais pas eu le droit de souscrire une licence de pilote même si j’avais eu les moyens financiers de courir. Mais j’avoue avoir regretté de ne pas avoir un copain un peu plus âgé et déjà pilote qui m’aurait proposé d’être son navigateur. Pas forcément dans une Porsche ou une Capri 2600 RS groupe 2. Une place dans le baquet de droite d’une BMW 2002 groupe 1, d’une Alfa Roméo 2000 GTV ou d’une Opel Ascona SR m’aurait comblé. A défaut, je me suis consolé en faisant chauffer l’appareil photo.

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La course automobile, c’est une fête. C’était d’ailleurs plus évident en 1973 qu’aujourd’hui. Nous étions encore au coeur d’une époque de croissance, juste avant le premier choc pétrolier. Les écolos ne représentaient rien et n’imposaient pas leur arrogante dictature prétendument bien pensante et soi-disant politiquement correcte. .L’automobile apparaissait comme un instrument de plaisir et de liberté. Les vrombissements sauvages des moteurs rageurs n’arrachaient pas les grimaces réprobatrices d’autophobes aux visages déformés par la haine, ces cafards qui n’hésitent pas aujourd’hui à rayer les carrosseries des voitures de sport et des 4x4 dans les parkings ou à insulter leurs propriétaires. Au contraire, les rugissements d’une belle de course en échappement libre sonnaient comme une mélodie Rock’n roll en vrooaaarrrr majeur. Du plaisir, de la joie, un tourbillon en harmonie avec l’appétit de vivre inspiré par les Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, et autre Michel Sardou qui se battaient pour la pole position des ventes de bons vieux vinyles 45 tours. Une société plus libre, moins aseptisée, plus joyeuse, dont l’aggravation liberticide des limitations de vitesse sonnerait hélas le glas. Les machines en circulation avaient été conçues pour la performance pure. Les Alfa Roméo 2000 GTV Bertone (ci-dessus celle de Dominique Pigeon) symbolisaient à merveille cette époque heureuse et enthousiaste.
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La fièvre des préparatifs, toux ceux qui ont pratiqué un sport de compétition la connaissent. Un sentiment fort, l’envie d’en découdre, la conscience de participer à quelque chose de rare puisqu’il faudra attendre au moins un an avant de le retrouver. Que le pilote engage une De Tamaso Pantera (Jean-Marc Seguin) ou plus modestement une Fiat 128, il se rappellera toute sa vie de cette atmosphère unique qui précède le départ d’une course importante.
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Avec BMW et Alfa Roméo, Opel enrichissait le bataillon des voiture de tourisme de série (groupe 1). Les nouvelles Commodore montraient le bout de leurs capots. Et les Ascona SR, incassables, au comportement incroyablement sain, comptaient sur leur fiabilité pour compenser un manque de puissance face à leurs rivales.
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Qui se souvient de la Coccinelle en course ? Dans la vraie vie, certaines se sont prises pour Choupette, la petite VW de course héroïne cinéma. Leur robustesse les a servies dans certains rallyes. Et de toute façon, c’est toujours sympa de découvrir des voitures originales dans les parcs fermés. En 1973, Robert Bastidon osa donc « La Coccinelle au Grand National ». N’oublions pas que la vénérable Coccinelle est une voiture de haute lignée conçue par Monsieur Porsche himself.

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Dans quelques jours, je terminerai cette série de notes consacrées au Grand National Tour Auto 1973 par une série de photos prises sur le podium de départ. BMW 30 CSI, 2002 TI, Alfa 2000 GTV, Capri 2600 RS, Comodore GSE Porsche et autres bolides au programme.

UN LIEN VERS D’AUTRES PHOTOS  DE 1973 :

D’autres souvenirs et d’autres photos de ce départ que j’avais mis en ligne dès 2009 :

http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2009/05/25/ambiance-grand-national-tour-auto-1973.html

 

Thierry Le Bras

11:22 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grand national tour auto, 1973, rallye, vintage, dinard |  Facebook | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Imprimer |