JEAN-CLAUDE ANDRUET, PILOTE FERRARI (25/10/2007)

medium_308_groupe_4_1979.2.jpg
medium_308_groupe_4_1979_-_2.3.jpg

La Ferrari 308 Groupe 4 dans sa livrée Tour de France Auto 1982

Photos de Adrien Bert (salon automobile de Lyon – octobre 2007)

Que ce soit aux 24 Heures du Mans ou en Rallye, Jean-Claude Andruet pilota des Ferrari à plusieurs reprises durant sa carrière.

Prendre le volant d’une Ferrari 308 en rallye, voilà un challenge bien audacieux penseront certains. Jean-Claude n’hésitera pourtant pas à le relever au début des années quatre-vingt.

La 308 aux couleurs Pioneer et Pozzi ci-dessus connut une saison bien remplie en 1982. Avec de grandes performances et quelques déceptions, comme toutes les princesses du rallye, discipline magnifique mais propice aux pièges et aux surprises.

Si une plaque de verglas envoyait la belle italienne dans un parapet au Monte-Carlo, la voiture au cheval cabré apportait à son pilote un télégramme de félicitations d’Enzo Ferrari en personne à la Targa Florio. En se classant second derrière Tognana, lui aussi au volant d’une Ferrari 308, Jean-Claude assurait au constructeur de Maranello un doublé sur une épreuve très chère au public italien.

Sur l’Ile de Beauté, la magnifique Ferrari se classe une nouvelle fois deuxième. La prestigieuse GT laisse une rivale la devancer, une espèce de caisse carrée aux airs de Renault 5, voiture banale s’il en est. Seulement, la R 5 Turbo a été conçue exclusivement pour le rallye. Un moteur central turbocompressé se cache au cœur de la bête à laquelle une longueur réduite confère une maniabilité exceptionnelle. Jean Ragnotti dompte la dernière née du service compétition du constructeur au losange. La troisième marche du podium revient à la BMW M1 de Bernard Béguin. Les machines de luxe se sont inclinées devant l’insolente qui prend l’apparence d’une petite bagnole populaire. Elles ne tarderont pas à laver l’affront.

C’est au Tour-Auto que la 308 prendra sa revanche de la plus belle manière. Sur la Promenade des Anglais à Nice, c’est elle qui arrive victorieuse après cinq étapes de folie. Cette fois, la première R 5 Turbo, celle de Jean-Luc Thérier, se voit reléguée à 1’ 13’.

Déception au Rallysprint de Nîmes au mois d’octobre. Une crevaison en finale écarte Jean-Claude de la lutte pour la victoire. Mais il a tout de même signé le record du tour au volant de sa 308.

Mais au Critérium des Cévennes l’équipage Andruet- Biche écrase la course. L’armada de R 5 Turbo est décimée. La Ferrari ne laisse que deux spéciales à la concurrence.

Dernière épreuve de la saison, le Rallye du Var. Une sortie de piste dès la premières spéciale annihile les chances de l’équipage Andruet – Biche qui abandonnera quelques kilomètres plus tard.

Qu’importe. La Ferrari 308 a gagné suffisamment de lauriers. Elle peut songer à une retraite paisible en attendant peut-être de retrouver sa jeunesse lors d’épreuves réservées aux VHC. Une Ferrari, c’est à la fois une bête de course et une oeuvre d’art. Rien d’étonnant dès lors à ce que celle qui fit le bonheur d’Andruet et Biche tienne salon !
____

Vous aimez les émotions que procure la course automobile ? Vous souhaitez les retrouver dans des fictions ?

C’est possible, découvrez les nouvelles et romans rédigés par Thierry Le Bras qui mettent en scène l’avocat –pilote David Sarel :
- des nouvelles (fictions courtes) sont en ligne dans les archives de ce blog ;
- les romans, pour l’instant « Circuit mortel à Lohéac », « Faits d’enfer à Carnac » et « Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans » ont été édités par les Éditions Astoure (diffusées par Breizh).

13:15 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Imprimer |