Julien Mouthon, pilote réel et personnage de roman (16/10/2006)

            A seize ans, Julien a surpris le monde du Rallycross en devenant le plus jeune pilote de l’histoire de cette discipline. Une fois sur la piste, le jeune Mouthon se transforme en fauve S’il est un pilote qui mérite le qualificatif d’espoir, c’est bien lui !

            2006 a marqué une transition dans la carrière sportive de Julien Mouthon. Ce fut l’année du bac. Faute de budget suffisant pour disputer la saison dans de bonnes conditions, Julien s’est montré raisonnable. Il n’a pas couru les sponsors aux dépens de ses études. Il s’est accordé une année de pause pour mieux repartir en 2007.

            Mais Julien Mouthon a tout de même trouvé un volant cette année. Dans Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans, le dernier thriller de Thierry Le Bras publié aux Éditions Astoure ( http://astoure.site.voila.fr ), à défaut de courir dans une vraie voiture, il participe fictivement à la course du centenaire disputée en prologue aux 24 Heures du Mans. Julien y partage le volant d’une MG TF Course 1954 avec Fabien Trélor (personnage de fiction, lui), le plus jeune des cousins de David Sarel, héros récurrent des romans de Thierry Le Bras.

            Dès 2007, Julien Mouthon reprendra le volant d’une vraie voiture de course. Il le mérite. Il a le talent pour signer de superbes performances. Le portrait qui suit n’est pas une fiction.

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            « Depuis tout petit, j’adore les voitures, explique Julien. Un jour, j’ai entendu Schumacher dire qu’il avait commencé par le kart. J’avais sept ans. J’ai embêté mes parents jusqu’à ce qu’ils m’amènent sur une piste. »

            Alain, le père du pilote en herbe, pense qu’une fois au volant, son fils aura peur. Erreur ! Dès l’année suivante, Julien prend le départ de sa première course. En 2000, il termine sixième du Championnat de France cadets après s’être imposé dans une manche.

            Le hasard l’oriente vers l’automobile alors qu’il n’a que seize ans. La famille Chesnau qui le suit s’intéresse au Rallycross. Julien et son père se laissent convaincre. En 2003, la dérogation pour courir avant le permis obtenue, il débute en Challenge Saxo.

            En 2004, il s’engage en D4, toujours avec la Saxo qui a gagné une préparation complète. « Je m’attendais au pire en arrivant à Châteauroux pour ma première course. En fait, je me suis retrouvé en Finale C. »

            Formé à la dure école du kart, Julien progresse vite. Si deux problèmes moteurs et une rotule cassée lors d’un accrochage en finale lui coûtent des résultats, il réalise un sixième temps de manche à Essay et un cinquième temps à Dreux.

            2005 doit concrétiser sa montée en puissance. De fait, il réalise quelques superbes performances avec sa modeste Saxo, notamment un deuxième temps en D4 sur piste mouillée lors de la seconde manche à Faleyras. Puis il se classera second de la Finale C. A Lunéville, il participe à la finale B. Malheureusement, un problème de radiateur le contraint à finir au ralenti. A Kerlabo, il remporte une manche sur piste humide. Contrairement à ses adversaires, Julien a l’audace de monter les slicks. La voiture est délicate à amener, mais le pilote fait la différence !

            Les choses se passent moins bien à Lavaré où il se fait sortir par un  pilote qui a oublié sa tête à la maison. La caisse est vrillée. La Citroën « va marcher moins bien après, forcément », comme aurait dit Bourvil. Qu’importe, Julien a montré qu’avec une petite auto, il pouvait s’inviter dans la cour des grands.

            Pour 2007, il disposera d’une caisse neuve. La boite de vitesses sera refaite. Le moteur, quant à lui, donne pleine satisfaction.

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            Combatif et adroit, très mûr pour son âge, gageons que Julien Mouthon ne tardera pas à monter sur les podiums des Rallycross avant de devenir peut-être, dans quelques années, pilote professionnel, de s’essayer au rallye et au circuit afin d’égaler les palmarès des pilotes de fiction qu’il côtoie dans Chicanes et Dérapages de Lorient au Mans ! Il ne manque que le soutien de quelques sponsors.

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