J - 1 (17/06/2006)

J - 1

Dernier texte de la série d ‘infos consacrées aux 24 Heures du Mans 2006 au sein du Team Vivia, l’interview d’Aurélien Vivien. Le jeune pilote français, fils cadet de Freddy Vivien (personnage récurrent des Aventures de David  Sarel) participe à ses premières 24 Heures du Mans. Il répond ici aux questions du journaliste Sébastien Ménier. Précisons que l’entretien a été enregistré le lundi 12 juin.

Comme dans les autres fictions rapportant des courses du Team Vivia, pilotes réels et personnages de fiction se côtoient dans le roman qu’écrit actuellement Thierry Le Bras, l’auteur des Aventures de David Sarel et du Clan Vivia. Dans ce roman, Aurélien fera équipe avec deux pilotes réels, Stéphane Dréan et Didier Caradec. Les trois pilotes seront encadrés par un team-manager bien réel lui-aussi, Denis Vaillant, que les amateurs de sport automobile connaissent bien, surtout ceux qui fréquentent le milieu du Rallycross. L’équipage pilotera une Vivia LM GT2 engagée par le Team Hervieux.

SM : Aurélien, que ressens-tu à l’approche du départ des 24 Heures ?

AV : C’est la réalisation d’un rêve. Quand j’étais gamin, je me voyais ici, sur le circuit du Mans. Ça y est, le grand jour approche. J’ai 20 ans, je fais Le Mans. C’est merveilleux.

SM : Tu pilotes depuis le début de la saison en Formule 3 Euro Series. Tu as gagné plusieurs courses. Ici, tu vas te retrouver dans des conditions très différentes.

AV : La F 3 est une monoplace légère et très vive. Tu vois les roues, tu ressens chaque vibration de suspension. La GT est une voiture fermée, plus lourde. Elle vire moins à plat, elle ne réagit pas de la même manière quand tu l’inscris dans une courbe. Les zones de freinage sont plus longues. Il fait beaucoup plus chaud à l’intérieur. Chaque relais dure plus longtemps qu’une course de F 3, et ce sera encore plus vrai la nuit lorsqu’on doublera ou qu’on triplera les relais: Je me suis préparé à ces différences. J’ai tourné plusieurs fois en essais privés et j’ai roulé fin mai sur une Vivia GT identique à Brno en Championnat GT FIA. Je faisais équipe avec Yvonnick Le Squernach et nous avons gagné en GT 2 donc, sans prétention, je pense que je serai dans le coup.

SM : Tu vas te trouver dans une situation particulière dans la mesure où ton père, Freddy Vivien, court aussi les 24 Heures.

AV : Le plus original, c’est qu’il part également sur une Vivia LM GT2. Nous serons donc adversaires. Mon père a été plusieurs fois champion du monde de F1, il a gagné Le Mans au scratch à la fin des années 70. Il devrait me devancer. Mais bon, sur une course de 24 Heures, tout peut arriver.

SM : Pourquoi justement ne fais-tu pas équipe avec lui ?

AV : Mon père partira avec Éric Trélor et son fils Arnaud qui connaissent bien Le Mans. Il préférait que je fasse mes armes au sein d’une autre structure car il considère que l’expérience sera plus formatrice. Ceci dit, je pars dans une excellente équipe. La Vivia LM GT 2 du Team Hervieux dispose des mêmes évolutions que la voiture d’usine. Mes équipiers Didier Caradec et Stéphane Dréan sont des pilotes expérimentés et rapides. Denis Vaillant organise l’équipe de façon remarquable. Tout le monde m’a bien accueilli dans le team. Je vais courir au Mans  dans des conditions plus que privilégiées.

SM : As-tu déjà couru de nuit ?

AV : Une fois, en rallye. La nuit du Mans sera une grande découverte. Je compte sur Denis Vaillant et les autres pilotes du team pour me conseiller quant au rythme à adopter. Je t’en dirai plus dimanche matin.

SM : une angoisse particulière,

AV : Plusieurs. Il ne faudra aps que j’oublie de regarder tout le temps dans les rétros. En F3, tu te bats avec des gars qui sont dans le même tour que toi. Et ceux qui sont derrière, tu ne vas pas les aider à dépasser. Ici au Mans, les protos vont nous doubler régulièrement. Il ne faut pas les gêner, surtout éviter de fausser leur course. Mais ma plus grande peur, ce sera de faire une bêtise qui pénalise l’équipe. Je ne suis que l’invité du Team Hervieux dont Didier Caradec et Stéphane Dréan sont les pilotes permanents. Je  n’aimerais pas trahir la confiance que Denis Vaillant et son équipe m’ont accordée. Une touchette, un passage dans un bac à graviers, tue peux tout perdre en une fraction de seconde… Mais une fois dans la voiture, je serai concentré à cent pour cent et je n’y penserai pas. Quand tu veux être pilote professionnel, il faut savoir donner le meilleur de toi-même et vaincre ton émotivité.

Pour tout savoir sur la prochaine Aventure de David Sarel qui comporte des scènes aux 24 Heures du Mans, il faudra attendre le mois d’octobre prochain. Car bien sûr, des événements mystérieux vont troubler la course de nos amis. Mais en attendant, plongez-vous dans l’atmosphère des premières aventures de David Sarel, le héros de fiction particulièrement attachant dont Thierry Le Bras raconte les aventures dans ses romans parus aux Éditions Astoure (cf : http://astoure.site.voila.fr ) , notamment « Circuit mortel à Lohéac » et « Faits d’enfer à Carnac ».

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